Malgré un contexte sécuritaire difficile et une conjoncture internationale défavorable, le Burkina Faso a enregistré en 2024 une croissance économique de 1,5%. Cette progression, bien que modeste, témoigne d’une dynamique de résilience portée par la relance de la production agricole et minière.
Dans plusieurs zones sécurisées, les activités agricoles ont pu reprendre, permettant d’améliorer les rendements et de renforcer la transformation locale. Cette évolution favorise non seulement l’autosuffisance alimentaire, mais ouvre également des perspectives d’exportation d’excédents. Les autorités considèrent l’agriculture comme un secteur clé, capable de soutenir la croissance et de réduire la dépendance aux importations.
Le secteur minier, pilier essentiel de l’économie nationale, connaît également une nouvelle impulsion. Des sites longtemps à l’arrêt ont repris leurs activités, contribuant à dynamiser les recettes de l’État. La stratégie mise en place privilégie désormais une plus grande implication nationale dans l’exploitation de l’or. Certaines mines sont placées sous contrôle direct ou co-exploitées, afin d’assurer une meilleure redistribution des revenus. L’objectif affiché est de faire en sorte que les ressources naturelles profitent davantage au pays et à ses populations.
Cette orientation s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la souveraineté économique. L’exploitation des richesses nationales par des acteurs locaux est perçue comme un moyen de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur et de consolider les bases d’un développement autonome. La priorité est donnée à une gestion plus équitable des revenus issus de l’or et à leur réinvestissement dans les secteurs stratégiques.
Toutefois, les autorités insistent sur le fait que la croissance économique ne doit pas se limiter à des indicateurs macroéconomiques. L’impact réel se mesure à la capacité des populations, notamment les plus vulnérables, à améliorer leurs conditions de vie. Dans ce cadre, la régulation des prix des denrées de première nécessité occupe une place centrale. Préserver le pouvoir d’achat est présenté comme une condition indispensable pour que les résultats économiques se traduisent concrètement dans le quotidien des Burkinabè.
La combinaison entre relance agricole, souveraineté minière et contrôle des prix constitue ainsi le socle de la stratégie économique nationale. L’ambition est claire : bâtir une économie résiliente, capable de résister aux chocs extérieurs et de répondre aux besoins de la population. Plus qu’un simple chiffre de croissance, il s’agit de poser les bases d’un développement durable et inclusif.
Amen K.