Ce vendredi, les présidents des parlements du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont présenté au chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, l’avant-projet de texte fondateur du parlement confédéral de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le document, de nature juridique, définit les bases de cette nouvelle institution régionale. Il a été solennellement transmis au Président du Faso par une délégation conduite par le président de l’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso, Dr Ousmane Bougouma. Ce dernier a précisé que le capitaine Traoré aura pour mission de partager l’avant-projet avec ses homologues du Mali et du Niger afin qu’ils procèdent à son adoption.
« Nous avons remis le texte au camarade capitaine Ibrahim Traoré pour qu’il le transmette à ses pairs en vue de son adoption, afin de permettre la mise en place rapide des sessions du parlement confédéral », a expliqué Dr Bougouma devant la presse. Selon ses propos, le chef de l’État burkinabè a exprimé son engagement à porter cette initiative auprès des autres dirigeants de l’AES et à favoriser l’accélération du processus. Le traité constitutif de la Confédération prévoit en effet trois organes institutionnels, dont ce parlement confédéral qui doit jouer un rôle central dans le renforcement de l’intégration et de la coopération entre les trois pays.
La remise de l’avant-projet fait suite à une rencontre de travail organisée le 18 septembre 2025 à Ouagadougou. Au cours de cette session, les présidents des parlements des trois États membres avaient validé les avant-projets du Protocole additionnel ainsi que du Règlement intérieur des futures sessions parlementaires confédérales. Ces textes avaient été élaborés du 11 au 15 août 2025 lors d’un atelier technique, en conformité avec les articles 16 (alinéa 2) et 18 du Traité de la Confédération.
Dans un contexte régional marqué par l’insécurité et la menace terroriste, la création de ce parlement vise à doter l’AES d’un cadre législatif commun. Il devra faciliter une coopération renforcée dans les domaines stratégiques que sont la sécurité, l’exploitation des ressources naturelles et l’intégration économique. L’objectif ultime est d’instaurer une gouvernance concertée et efficace pour relever les défis du Sahel.
Amen K.