Un vent de stupéfaction souffle sur l’Alliance des États du Sahel (AES) depuis la révélation d’une information aussi surprenante qu’inquiétante : des agents de la DGSE française continueraient d’opérer sur le territoire malien malgré la volonté manifeste du peuple Malien et par extension le peuple du Sahel de rompre toute coopération militaire et en ce qui concerne le renseignement avec la France.
Cette révélation provoque une incompréhension légitime parmi les partenaires du Mali. À Ouagadougou comme à Niamey, les observateurs et les organisations de la société civile s’interrogent : comment expliquer la présence persistante de ces agents après la rupture supposée des accords de coopération annoncée ? Les questions fusent dans les capitales de l’AES, où l’on s’étonne de cette situation pour le moins paradoxale.
La société civile de l’espace sahélo-sahélien ne cache pas son indignation. Plusieurs organisations citoyennes et groupes de réflexion ont exprimé leur profonde préoccupation face à cette situation qu’ils qualifient d’anachronique et de contraire aux principes de souveraineté que l’AES prône.
« La présence continue d’agents de la DGSE au Mali constitue une entorse inacceptable à la souveraineté nationale et un défi à la cohérence de la position commune de l’AES », s’insurge un responsable de la société civile spécialisé dans les questions de sécurité.
Les attentes sont désormais tournées vers les autorités maliennes, que la société civile régionale appelle à « régulariser sans délai » cette situation devenue intenable. La crédibilité de la position commune de l’AES et la cohérence de la lutte pour l’émancipation totale de la région dépendent en grande partie de la résolution de cette anomalie diplomatique et sécuritaire.
Les experts en relations internationales de la région soulignent l’urgence pour le Mali de parachever son processus de souveraineté en assurant l’alignement complet de sa réalité territoriale avec ses positions diplomatiques officielles. Le départ des agents de la DGSE apparaît ainsi comme la pièce manquante du puzzle de l’indépendance stratégique malienne et pour ne pas dire de l’AES dans son entièreté.
L’ensemble de l’espace AES observe avec attention les développements de cette situation, conscient que sa résolution positive renforcerait considérablement la crédibilité internationale de l’Alliance et démontrerait sa détermination à assumer pleinement sa sécurité collective sans ingérence étrangère.
Le Mali se trouve à un carrefour décisif de son histoire récente, où chaque décision en matière de relations internationales est scrutée et interprétée comme le signe de sa détermination à assumer jusqu’au bout son choix de souveraineté et d’indépendance nationale.
Amen K.