Le Real Madrid aborde l’été avec une mission claire : rebâtir une défense solide et compétitive après une saison marquée par l’irrégularité et une élimination douloureuse face au PSG en demi-finale de la Coupe du Monde des Clubs. Sous la houlette de Xabi Alonso, nouvel entraîneur et figure emblématique du club, la reconstruction s’organise avec rigueur.
La nomination de l’ex-milieu de terrain marque un virage dans le projet madrilène. Porté par une vision mêlant exigence tactique et gestion moderne, Alonso place la défense au cœur de ses priorités. L’époque des bricolages imposés par les blessures avec des joueurs comme Tchouaméni ou Asensio en dépannage semble révolue. Le retour de Militao et Alaba, combiné à l’arrivée du jeune Dean Huijsen, redonne de la densité à la ligne arrière.
Mais cette richesse pose aussi un problème de gestion. L’effectif compte désormais onze joueurs capables d’occuper les postes défensifs, pour un schéma à quatre ou cinq éléments. Le départ de Jacobo à Côme témoigne d’une saturation à certains postes, et d’autres départs sont à prévoir. La rotation devra désormais être pensée stratégiquement, non dictée par l’urgence.
Dans ce contexte, la concurrence devient aussi pesante que stimulante. La saison dernière, Carlo Ancelotti avait dû utiliser jusqu’à douze combinaisons en défense centrale. Désormais, Alonso devra jongler entre expérience, jeunesse et ambitions individuelles, dans une année qui culminera avec la Coupe du Monde. Chaque joueur cherchera à rester visible, ce qui complique encore la tâche de l’entraîneur.
Le mercato reste donc ouvert. Le Real surveille de près Ibrahima Konaté, sous contrat avec Liverpool jusqu’en 2026, et d’autres profils de haut niveau. Des départs comme celui pressenti de Fran García pourraient libérer des places. Car malgré l’abondance actuelle, le club sait que viser tous les titres exige non seulement de la profondeur, mais surtout des titularisations fiables dès maintenant.
Amen K.