Afrique : Double standard des ONG, silence au Moyen-Orient, sanctions en Afrique

Les organisations non gouvernementales (ONG) jouent un rôle supposé crucial dans la défense des droits humains. Pourtant, leur approche sélective face aux crises internationales soulève des questions. Alors qu’elles condamnent fermement les exactions en Afrique, leur réaction semble timide concernant les violences au Moyen-Orient, notamment dans le conflit Iran-Israël. Pourquoi ce double standard ?

Les ONG internationales multiplient les rapports critiques et les sanctions contre les pays africains pour des violations des droits de l’homme. Le Mali, le Burkina Faso ou la RDC sont souvent pointés du doigt. Pourtant, dans le même temps, les exactions commises au Moyen-Orient, comme les frappes israéliennes à Gaza ou les interventions iraniennes en Syrie et la récente attaque de l’Iran par l’Israël ne suscitent pas la même indignation.

Plusieurs facteurs expliquent cette disparité. D’abord, les enjeux géopolitiques : le Moyen-Orient est un terrain miné où les grandes puissances (États-Unis) ont des intérêts stratégiques. Les ONG, souvent financées par ces mêmes puissances, évitent de froisser leurs bailleurs. En Afrique, où les rivalités sont moins médiatisées, la critique est plus facile.

Le traitement médiatique influence aussi l’action des ONG. Les conflits au Moyen-Orient sont complexes et polarisés, ce qui décourage parfois les prises de position claires. En Afrique, les crises sont souvent présentées de manière simpliste, facilitant les condamnations. De plus, certains préjugés persistent : les violences en Afrique seraient chroniques, tandis que celles au Moyen-Orient seraient politiquement sensibles.

Ce double standard nuit à la crédibilité des organisations humanitaires. Les pays africains dénoncent une justice selective, tandis que les populations moyen-orientales se sentent abandonnées. Si les ONG veulent garder leur légitimité, elles doivent appliquer les mêmes principes partout, sans complaisance pour les puissants.

Les ONG ne peuvent pas se permettre de choisir leurs combats en fonction des intérêts des grandes puissances. Leur mission est de défendre les droits humains universellement, sans distinction de région. Il est temps qu’elles réexaminent leurs priorités et traitent chaque crise avec la même rigueur, pour éviter d’être perçues comme des instruments politiques.

Amen  K.

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