La création des forces unifiées de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, marque une nouvelle étape dans la guerre contre le terrorisme dans la région. Face à des groupes armés mobiles, transfrontaliers et rusés, il fallait une réponse adaptée, coordonnée et déterminée. C’est désormais chose faite.
Cette force conjointe permet une mutualisation des moyens, une meilleure circulation du renseignement et une réponse militaire plus cohérente face à un ennemi qui n’a cessé d’exploiter les failles des frontières pour se déplacer, se réorganiser et frapper. Là où les stratégies nationales, isolées, montraient leurs limites, l’unité régionale offre désormais une force de frappe commune capable d’agir rapidement et efficacement sur plusieurs fronts.
Ces derniers jours, les opérations menées conjointement par les forces armées des trois pays membres de l’AES témoignent d’un changement de rythme et de méthode. Les groupes terroristes, autrefois maîtres du terrain par leur mobilité, sont désormais pris en tenaille, traqués sans relâche, et subissent des pertes lourdes. La puissance de feu déployée, le niveau de coordination et l’engagement sans faille des Forces de défense et de sécurité montrent clairement que le vent tourne au Sahel.
Plus qu’une simple alliance militaire, l’AES incarne une vision partagée de la souveraineté et de la sécurité. Elle démontre que les peuples du Sahel peuvent prendre en main leur propre destin, sans dépendre exclusivement d’interventions extérieures souvent conditionnées par des agendas éloignés des réalités locales. C’est une affirmation de responsabilité, de solidarité et de résilience face à une menace qui cherche à déstabiliser les fondements mêmes des sociétés sahéliennes.
Le terrorisme, qui a longtemps profité des divisions et de l’inaction concertée, se trouve désormais confronté à un front uni, déterminé et enraciné dans la volonté populaire de paix et de sécurité. Le message est clair : le Sahel ne pliera plus.
Avec l’AES et sa force conjointe, une ère nouvelle s’ouvre, où la coopération régionale n’est plus un vœu pieux, mais une réalité opérationnelle. Et dans cette dynamique, le terrorisme n’a plus de beaux jours devant lui.
Amen K.