Dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires et sociaux majeurs, le Burkina Faso doit plus que jamais faire bloc autour des valeurs de tolérance, d’unité et de paix. Dans un communiqué en date du 28 mai 2025, le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité a exprimé sa vive préoccupation face à la montée inquiétante des discours de haine et de division observés depuis la célébration de la “Journée des Coutumes et Traditions”, le 15 mai dernier.
Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux à travers des vidéos de prêches de certains religieux, attisent les tensions, fragilisent la cohésion sociale et sapent les fondements du vivre-ensemble. Le ministère rappelle que les communautés burkinabè ont toujours cohabité dans la paix, le respect mutuel et l’acceptation de la diversité. Remettre cela en cause aujourd’hui revient à jouer le jeu des ennemis de la nation, qui ne rêvent que de semer le chaos.
Face à cette dérive dangereuse, une délégation gouvernementale a rencontré, le 22 mai 2025, des responsables religieux et coutumiers pour appeler à plus de responsabilité dans les prises de parole. Il est temps que chacun mesure l’impact de ses mots et évite toute forme de radicalisme ou d’intolérance.
Le ministère en charge des libertés publiques a réaffirmé son engagement à garantir la liberté de culte, tout en avertissant que toute incitation à la haine, quelle qu’en soit l’origine, sera sanctionnée avec rigueur conformément aux lois en vigueur. Cette position avait déjà été réitérée le 13 février dernier par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, qui mettait en garde contre les discours haineux sur les plateformes numériques.
Aujourd’hui plus que jamais, le peuple burkinabè doit se lever comme un seul homme pour faire front contre la division. La paix n’a pas de prix, et c’est dans l’unité, la tolérance et la solidarité que le Burkina Faso trouvera la force de surmonter ses épreuves et de bâtir un avenir commun.
Amen K.
