Fraîchement nommé sélectionneur de l’équipe nationale du Brésil, Carlo Ancelotti se retrouve déjà au cœur d’une affaire embarrassante qui secoue la Confédération brésilienne de football (CBF). Si son recrutement, officialisé le 12 mai dernier, devait marquer une nouvelle ère pour la Seleção, il pourrait désormais se transformer en cauchemar juridique et financier.
La FIFA a récemment interpellé la CBF à propos d’un élément clé du contrat signé entre Ancelotti et l’ancienne direction de la fédération. Selon plusieurs médias brésiliens, un certain Diego Fernandes, qui a joué un rôle d’intermédiaire dans les négociations, n’est pas enregistré comme agent de football agréé par la FIFA. Or, le règlement est formel : seuls les agents accrédités peuvent intervenir dans les négociations impliquant des joueurs ou des entraîneurs.
Le problème réside dans le fait que Fernandes, présenté comme consultant dans le contrat, devait percevoir une commission de 1,2 million d’euros, en plus du remboursement de ses frais, dont l’utilisation d’un jet privé pour le voyage d’Ancelotti. Il a également imposé que son rôle d’intermédiaire soit reconnu officiellement et médiatisé par la CBF, ce qui contrevient à la réglementation en vigueur.
Face à la pression médiatique, la nouvelle direction de la CBF a mobilisé son service juridique, concluant que bien que le contrat ait été signé de manière légale par l’ex-président Ednaldo Rodrigues, les chances de défense face à d’éventuelles sanctions sont faibles. La FIFA a d’ailleurs exigé que tous les documents liés à cette affaire soient transmis, augmentant les risques de sanctions financières, voire d’invalidation du contrat d’Ancelotti.
Dans une tentative d’apaisement, la CBF a publié un communiqué expliquant que Diego Fernandes n’était qu’un consultant temporaire, et qu’il ne percevra aucun paiement tant qu’il ne sera pas enregistré officiellement comme agent. La fédération assure que les clauses du contrat respectent les règlements en vigueur, et que toute la lumière sera faite.
Cependant, la presse brésilienne demeure sceptique. L’ombre de l’illégalité plane sur l’un des plus grands noms du football mondial, alors que ses débuts avec la Seleção devaient marquer un renouveau. L’affaire, en cours d’examen par la FIFA, pourrait avoir de lourdes conséquences pour la CBF… et pour Ancelotti.
Amen K.