La filière café-cacao, pilier important de l’agriculture de rente, bénéficie d’un nouvel appui pour renforcer sa productivité et sa durabilité. Dans le cadre de la campagne agricole en cours, 129 000 jeunes plants ont été remis aux producteurs en fin de semaine à Tové, près de Kpalimé, une zone emblématique de cette culture.
Cette opération, conduite par l’ONG Avenir de l’Environnement (ADE) avec l’appui technique et financier du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), s’inscrit dans une stratégie de relance de la filière, longtemps confrontée à des rendements faibles et à une structuration fragile.
Les plants distribués se répartissent comme suit : 67 000 cacaoyers, 30 000 caféiers et 32 000 essences agroforestières. Ils seront implantés dans huit préfectures concernées par la culture du café et du cacao. Les bénéficiaires incluent les membres de la Fédération des Unions de Producteurs de Café et de Cacao du Togo (FUPROCAT), le Syndicat Indépendant des Acheteurs de Café et de Cacao du Togo (SIACCTO), ainsi que des producteurs indépendants.
Au-delà de la dotation en matériel végétal, l’initiative intègre un accompagnement technique global. Le CCFCC appuie notamment les agriculteurs dans la gestion des feux de végétation, fournit des engrais organo-minéraux adaptés à la fertilité des sols, et déploie des conseillers agricoles pour former les producteurs aux bonnes pratiques culturales, à la gestion durable des plantations et à la résilience face au changement climatique.
À travers cette dynamique, les acteurs ambitionnent non seulement d’améliorer les rendements et la qualité des productions, mais aussi de positionner le Togo sur les marchés sous-régionaux et internationaux, en renforçant la compétitivité de la filière.
Cette relance progressive pourrait également contribuer à l’emploi rural, à la préservation des écosystèmes forestiers par l’agroforesterie, et à une agriculture plus durable dans le contexte de la transition écologique.
Amen K.
