Burkina Faso : Pacte historique, quand les médias s’engagent pleinement dans la lutte contre le terrorisme.

Les médias burkinabè ont franchi une nouvelle étape dans leur engagement pour la paix et la reconquête du territoire national. Sous la coordination du Conseil supérieur de la communication (CSC), un pacte historique a été signé le mercredi 14 mai 2025 à Ouagadougou par les représentants des radios, télévisions, presses écrites et en ligne, ainsi que par l’Observatoire burkinabè des médias (OBM).

Fruit d’un processus de concertation entamé lors de l’atelier du 3 mai dernier, ce pacte marque l’unité d’action des médias dans un contexte sécuritaire sensible. Après des travaux d’amendement et d’adoption ayant duré près de quatre heures, les responsables de médias ont apposé leur signature, réaffirmant ainsi leur rôle stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

Le document s’articule autour de trois axes majeurs. Le premier document porte sur l’engagement des médias à soutenir les efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Il s’agit également pour la presse de promouvoir le civisme, le patriotisme, la cohésion sociale et la paix, à travers des contenus responsables et éducatifs.

Le deuxième axe concerne les attentes des professionnels de la presse envers l’État. Ceux-ci réclament notamment la reconnaissance du rôle stratégique des médias dans la lutte contre l’insécurité, un allègement du régime fiscal des entreprises de presse, et l’application effective de la loi sur le droit d’accès à l’information publique votée en 2015. Une demande forte a également été formulée pour l’instauration d’un cadre de dialogue régulier entre médias et autorités.

Le troisième volet engage le CSC et l’OBM dans un rôle de suivi, de médiation et de facilitation pour assurer la mise en œuvre effective du pacte. Un premier bilan est prévu dans six mois. Pour Louis Modeste Ouédraogo, président du CSC, il s’agit d’« un acte citoyen et professionnel », qui n’a pas vocation à restreindre la liberté de la presse mais plutôt à renforcer la conscience collective et la responsabilité journalistique en période de crise.

Dr Cyriaque Paré, fondateur de Lefaso.net, s’est félicité de cette initiative qui vise à renforcer la résilience des médias face aux pressions et à accompagner les efforts de paix. Un écho partagé par Atéridar Galip Somé, directeur général de la RTB, qui y voit un rappel fort de la mission du journaliste.

Amen K.

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