Mali : Un dialogue stratégique entre l’État et le secteur privé pour relancer l’économie et protéger les ménages.

Le gouvernement malien, sous la conduite du Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, poursuit ses efforts pour consolider l’économie nationale à travers un dialogue renforcé avec les acteurs du secteur privé. Ce mercredi, à l’occasion de la cinquième rencontre mensuelle de concertation, les discussions ont porté sur l’efficacité des politiques économiques, les urgences sociales et les réformes structurelles en cours.

Cette session a permis de faire le point sur la mise en œuvre du plan d’action économique et de recueillir les priorités exprimées par les opérateurs économiques. Parmi les propositions phares figure la suspension temporaire de la TVA sur l’importation de 100 000 tonnes de riz, une mesure préventive visant à atténuer les impacts des inondations annoncées sur la sécurité alimentaire.

Bien que le Mali ait enregistré une production céréalière de 11 millions de tonnes en 2024, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente cette dynamique reste vulnérable face aux risques climatiques et aux obstacles logistiques. Pour cette raison, le gouvernement prévoit de sécuriser la récolte et la distribution des céréales locales avant fin février 2025, tout en garantissant la fluidité des corridors de transport vers les pays membres de l’Alliance des États du Sahel.

Autre point d’attention : la révision des structures de prix sur les produits de grande consommation tels que le riz, l’huile, le ciment ou le tourteau de coton. L’exécutif ambitionne une réduction d’au moins 10 % des prix indicatifs pour alléger le coût de la vie. Avec une inflation annuelle estimée à 4,9 % en 2024, cette mesure vise à préserver le pouvoir d’achat des ménages.

Cette concertation illustre une volonté politique claire : celle d’une gouvernance économique participative. Le ministre du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a souligné que la transparence, l’écoute et la réactivité sont les fondements d’une croissance inclusive et durable.

Avec un PIB de 20,9 milliards de dollars et une croissance de 4,4 % en 2024, le Mali pose les jalons d’un redressement solide, malgré les contraintes budgétaires.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *