Burkina Faso : Vers une coopération transfrontalière renforcée pour la paix et sécurité en Afrique de l’Ouest.

La capitale burkinabè accueille depuis ce mardi un forum régional réunissant une cinquantaine d’experts africains et internationaux autour d’un enjeu crucial : « Renforcer la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest ». Organisé par un consortium d’ONG dont Educommunik (Burkina), ce dialogue de 48 heures vise à formuler des solutions concrètes face aux défis sécuritaires et économiques partagés.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Pr Serge Théophile Balima a souligné l’urgence de cette initiative : « Les conflits et l’instabilité ignorent les frontières. Seule une approche collaborative peut apporter des réponses durables ». Un constat partagé par Mamounata Kiemtoré, vice-présidente de la commune de Ouagadougou, qui a insisté sur « la nécessité de mutualiser les efforts entre territoires frontaliers ».

Cyrille Guel, secrétaire exécutif d’Educommunik, a précisé les attentes : « Améliorer les mécanismes de dialogue entre collectivités locales et harmoniser les stratégies de développement pour désamorcer les tensions ». Parmi les pistes évoquées figurent la création de cadres de concertation permanents et l’intégration des chefs traditionnels dans les processus de médiation.

Venus d’une dizaine de pays, les participants, universitaires, acteurs de la société civile et responsables politiques, débattront de thèmes clés comme la gestion des ressources transfrontalières ou la lutte contre l’extrémisme violent. Le Pr Sha Pam Dung (Université de Jos, Nigeria) a rappelé que « ces crises exigent des analyses dépassant les cadres nationaux ». Le KAICIID, coorganisateur, a salué « une plateforme inédite pour capitaliser les bonnes pratiques », à l’image des projets pilotes menés entre le Burkina, le Mali et le Niger.

Les conclusions du forum, synthétisées dans un mémorandum, serviront de feuille de route aux décideurs régionaux. « L’objectif est de transformer les frontières en leviers de paix plutôt qu’en lignes de fracture », a conclu Nina Kady Diallo, chargée de programmes à Educommunik.

Amen K.

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