Début avril 2024, le Togo a franchi une étape décisive pour son secteur caféier en remettant officiellement son Instrument d’Acceptation de l’Accord 2020 de l’Organisation interafricaine du café (OIAC). Cette adhésion, préparée depuis mai 2023, marque l’engagement juridique du pays en faveur d’une gouvernance collective et durable du café africain. Une décision saluée comme un pas de plus vers la souveraineté économique du continent.
En signant cet accord à Abidjan, le Togo rejoint les efforts panafricains pour structurer et valoriser la filière café. Le Secrétaire général de l’OIAC, Solomon Rutega, a salué cette démarche, y voyant une volonté politique forte de Lomé de dynamiser son agriculture. Cette adhésion permettra au pays de mieux coordonner ses actions avec les autres États membres, d’accéder à des financements et d’améliorer la qualité de sa production.
Le Togo affiche des ambitions claires : atteindre 50 000 tonnes de café par an d’ici 2030, contre 27 336 tonnes en 2023. Cette progression s’appuie sur une nette amélioration depuis une décennie, la production ayant plus que doublé depuis 2013 (10 950 tonnes). Selon Enselme Gouthon, Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), cette adhésion s’inscrit dans une stratégie nationale de relance agricole, visant à renforcer la compétitivité du café togolais.
En rejoignant l’OIAC, le Togo s’engage à respecter des normes communes pour un café africain plus compétitif sur le marché mondial. Cette initiative favorisera les échanges intra-africains, l’innovation agricole et une meilleure rémunération des producteurs.
L’adhésion du Togo à l’Accord 2020 de l’OIAC est bien plus qu’une formalité administrative : c’est le signe d’une volonté renouvelée de hisser le café togolais parmi les grandes productions africaines. Grâce à une coopération régionale renforcée et une vision ambitieuse, le pays se positionne comme un acteur clé de l’agriculture de demain.
Amen K.
