Le général Michael E. Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), a récemment exprimé des préoccupations majeures devant le Sénat américain concernant l’expansion de l’État islamique (EI) sur le continent africain. Il a souligné que ce groupe, opérant notamment depuis la Somalie, représente une menace croissante pour la sécurité des États-Unis et pourrait avoir un impact direct sur leur territoire si aucune action n’est prise.
Lors de son intervention devant la Commission des forces armées du Sénat, Langley a averti que l’EI et le groupe terroriste Al-Shabaab sont devenus des dangers de plus en plus puissants pour la stabilité tant régionale qu’internationale. Il a insisté sur le fait que sans des mesures résolues pour contenir ces organisations, leur influence pourrait se propager au-delà des frontières africaines et affecter directement les intérêts américains.
Pour contrer cette menace, l’AFRICOM mise sur la coopération sécuritaire avec les armées africaines, cherchant à améliorer leur indépendance opérationnelle. Grâce à des exercices militaires conjoints comme FLINTLOCK, AFRICAN LION et OBANGAME EXPRESS, les États-Unis travaillent à renforcer l’interopérabilité des forces alliées, préparant ainsi des stratégies communes pour lutter contre le terrorisme.
Langley a également abordé les ambitions stratégiques de la Chine et de la Russie en Afrique. Selon lui, Pékin cherche à accroître son influence économique et politique sur le continent, tandis que Moscou exploite les conflits et l’instabilité pour servir ses propres intérêts géopolitiques.
Enfin, le commandant de l’AFRICOM a souligné l’importance d’améliorer les capacités de surveillance et de renseignement en Afrique, notamment pour contrer la menace des drones et suivre l’expansion de l’EI. Il a plaidé en faveur d’une adaptation rapide des capacités militaires américaines pour garantir la sécurité des États-Unis et de leurs partenaires internationaux dans cette région stratégique.
Amen K.
