Afrique : Affaire d’accusations infondées contre les panafricanistes par l’UE, les journalistes français face à leur devoir d’objectivité.

Suite à une plainte déposée par des panafricanistes contre l’Union Européenne (UE) pour diffamation et accusations mensongères les qualifiant de « pro-russes » ou de bénéficiaires de financements russes, une polémique prend de l’ampleur. Ces accusations trouvent leur origine dans un rapport de l’UE, établi dans le cadre de la guerre en Ukraine, visant à sanctionner les oligarques russes. Cependant, la France, ciblant spécifiquement les panafricanistes qui dénoncent ses actions en Afrique, aurait poussé l’UE à étendre ces sanctions aux panafricanistes sans un début de preuves tangibles.

Face à la plainte déposée devant la Cour de justice de l’UE au Luxembourg, l’Union a demandé à la France de fournir des preuves de ces supposés financements russes. En l’absence de preuves concrètes, certains médias français semblent être mis à contribution pour tenter de justifier ces allégations. Des journalistes, sans fondements solides, chercheraient à recueillir des témoignages ou des éléments, y compris en sollicitant des acteurs africains proches des intérêts français, pour étayer une thèse qui reste jusqu’ici infondée.

Lundi 10 mars 2025, depuis Le Caire, le panafricaniste algérien Bekki Benameur, président de l’ONG ANA (Aimons Notre Afrique), a dénoncé ces manœuvres. Il a promis de révéler prochainement les noms des personnes impliquées dans ces pratiques douteuses. Benameur a appelé à la transparence et à la responsabilité, soulignant que ces accusations visent à discréditer le mouvement panafricain et à détourner l’attention des véritables enjeux.

Cet épisode soulève des questions éthiques majeures pour les journalistes français. Leur rôle est de rechercher la vérité, non de se faire l’écho d’accusations non vérifiées ou de participer à des campagnes de désinformation. Il est crucial que les médias français fassent preuve de rigueur et d’indépendance, en refusant de se prêter à des manipulations politiques.

Les panafricains, quant à eux, réclament justice et le respect de leur droit à la défense. Cette affaire rappelle l’importance d’un journalisme responsable, qui ne se laisse pas instrumentaliser et qui œuvre pour l’intérêt général, plutôt que pour des agendas politiques partisans.

Amen K.

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