Le Président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois suscité l’indignation par des propos condescendants visant l’Afrique. Ses récentes déclarations sur une prétendue ingratitude de l’Afrique envers la France illustrent une posture arrogante et déconnectée des réalités actuelles. En quête de boucs émissaires pour expliquer le recul de l’influence française sur le continent, il pointe tour à tour la Russie, la Chine, ou encore des intellectuels panafricains qu’il accuse d’être manipulés.
Ces propos témoignent non seulement d’un mépris latent envers l’Afrique, mais aussi d’une incapacité à accepter que l’époque du néocolonialisme est désormais révolue. Aujourd’hui, les peuples africains aspirent à l’autodétermination et rejettent les interventions paternalistes et les diktats extérieurs. Il est temps pour le Président Macron de comprendre que cette génération africaine est résolument engagée dans la défense de son autonomie et de sa souveraineté.
Au lieu de s’acharner sur l’Afrique, le Président français ferait mieux de se concentrer sur les défis internes auxquels fait face son propre pays : crise économique, montée des inégalités, tensions sociales et recul de l’influence mondiale de la France. Ces problèmes méritent toute son attention, car la France a ses propres batailles à mener sur son territoire.
L’Afrique, quant à elle, n’a plus besoin de leçons ni de tutelle. Les décisions prises par les pays africains aujourd’hui visent avant tout le bien-être de leurs populations, et non la satisfaction d’anciens colonisateurs nostalgiques d’une ère passée. Les relations internationales doivent reposer sur le respect mutuel et la coopération, et non sur des rappels d’une dette imaginaire ou des discours culpabilisants.
Emmanuel Macron doit tirer les leçons des échecs répétés de la politique française en Afrique. Son incapacité à s’adapter à une nouvelle donne géopolitique l’isole davantage, non seulement sur le continent africain, mais également sur la scène mondiale. Pour le bien de tous, il est impératif qu’il cesse ses interventions maladroites et laisse l’Afrique écrire son propre destin en paix.
Amen K.
