Le Togo a reporté ses élections sénatoriales initialement prévues le 2 février 2025, à une date encore inconnue. Cette décision, annoncée le jeudi 26 décembre 2024 par le Conseil des ministres, s’inscrit dans le cadre d’un réaménagement du calendrier électoral, visant à assurer une meilleure préparation et une participation plus inclusive.
Le Cadre permanent de concertation (CPC), plateforme qui regroupe les principaux partis politiques du pays, est à l’origine de cette recommandation. Les acteurs politiques réunis au sein de cette structure ont en effet sollicité un prolongement du délai de dépôt des candidatures, fixé auparavant au 23 décembre 2024, ainsi qu’un report de la date du scrutin. Cette demande a pour objectif d’offrir davantage de temps pour une organisation optimale, dans un contexte où le pays s’apprête à vivre sa première expérience sénatoriale.
Après consultation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil des ministres a accédé à la requête du CPC, marquant ainsi son engagement en faveur d’un processus électoral inclusif et transparent. Un communiqué officiel précise que la nouvelle date des élections sera fixée ultérieurement, une fois toutes les conditions réunies pour garantir leur bon déroulement.
Les élections sénatoriales constituent une étape historique pour le Togo. Elles permettront d’élire 41 des 61 membres qui siégeront au Sénat, une institution prévue par la Constitution mais encore inédite dans le paysage politique du pays. Les 20 sénateurs restants seront nommés directement par le président de la République, conformément aux dispositions légales.
Ce report, bien que notable, est perçu comme une opportunité pour les acteurs politiques et les électeurs de mieux se préparer à cet événement crucial. Il reflète également la volonté des autorités togolaises d’instaurer un climat de confiance et de transparence autour de ce nouveau palier institutionnel.
Alors que le pays se dirige vers une nouvelle phase de son histoire politique, ce réaménagement du calendrier électoral apparaît comme un choix judicieux pour favoriser une transition harmonieuse vers un système bicaméral renforcé.
Amen K.