Le Burkina Faso a dévoilé la composition de son nouveau gouvernement de transition, marqué par une continuité notable avec l’équipe précédente et quelques ajustements stratégiques. Dirigé par Jean Emmanuel Ouédraogo, récemment nommé Premier ministre, ce gouvernement se compose de 24 membres, dont une majorité provient de l’équipe d’Apollinaire Kyelem de Tambela.
Plusieurs figures clés conservent leurs postes, témoignant d’une volonté de stabilité dans des secteurs cruciaux. Émile Zerbo reste ministre d’État en charge de l’Administration territoriale et de la Mobilité. De même, le Commandant Ismaël Sombié, ministre de l’Agriculture, et Aboubaker Nacanabo, ministre de l’Économie et des Finances, continuent à piloter leurs départements respectifs. Mahamadou Sana, en tant que ministre de la Sécurité, maintient son rôle essentiel dans la lutte contre les groupes armés.
Quelques changements notables renforcent l’équipe. Le chef d’État-major général des armées, Célestin Simporé, est nommé ministre de la Défense, une décision stratégique dans un contexte sécuritaire tendu. Gilbert Ouédraogo, ex-responsable de la Communication de la Présidence, devient porte-parole du gouvernement, tandis que le Commandant Pélagie Kaboré prend la tête du ministère de l’Action humanitaire, secteur clé pour répondre aux besoins des populations déplacées.
Le départ de Bassolma Bazié, ancien ministre d’État chargé de la Fonction publique, constitue une surprise. Mathias Traoré, auparavant Secrétaire général du gouvernement, lui succède. Ce remplacement pourrait traduire un recentrage sur des réformes administratives spécifiques.
Jean Emmanuel Ouédraogo semble miser sur une équipe combinant expérience et renouveau pour relever les défis sécuritaires, économiques et humanitaires. Ce choix d’équilibre reflète la priorité donnée à la stabilité dans un pays confronté à une insécurité persistante et à une transition politique délicate.
Amen K.