Afrique : Défi de l’éducation, nécessité de 9 millions salles de classe d’ici 2030.

Avec la croissance démographique la plus rapide au monde, l’Afrique se trouve confrontée à un immense défi éducatif. Si cette expansion démographique est perçue comme une opportunité pour le développement du continent, elle met néanmoins une pression considérable sur les systèmes éducatifs nationaux. Selon la Banque mondiale, 9 millions de salles de classe supplémentaires doivent être construites d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de scolarisation universelle. Ce chiffre colossal permettrait d’absorber les 170 millions d’enfants qui entreront dans le système scolaire durant cette période.

Dans son rapport semestriel « Africa’s Pulse : Transformer l’éducation pour une croissance inclusive », publié le 14 octobre 2024, l’institution financière exhorte les gouvernements africains à investir massivement dans l’expansion des infrastructures scolaires. Cependant, l’infrastructure seule ne suffira pas à résoudre les nombreux défis du secteur éducatif sur le continent.

Le déficit en personnel enseignant est l’un des problèmes les plus préoccupants. D’ici 2030, l’Afrique devra recruter 11 millions de nouveaux enseignants, avec une priorité sur l’enseignement secondaire, où le besoin sera particulièrement criant. La Banque mondiale insiste sur la nécessité de renforcer non seulement les effectifs, mais aussi la qualité de l’enseignement.

En effet, bien que l’Afrique soit la région avec la croissance démographique la plus élevée, elle possède également la main-d’œuvre la moins qualifiée au monde. Ce manque de compétences de base (lecture, écriture, calcul) et de compétences professionnelles constitue un obstacle au développement économique et social. Il est donc essentiel d’investir simultanément dans la formation des enseignants et dans l’amélioration des programmes scolaires.

Pour la Banque mondiale, il est indéniable que l’amélioration de l’éducation est directement liée à la croissance économique. Une éducation de qualité contribue à l’autonomisation des populations, à l’amélioration de la santé, à la réduction des inégalités et des conflits. Ainsi, combler les lacunes actuelles en matière d’éducation est non seulement une nécessité urgente, mais également une opportunité pour l’Afrique de stimuler une croissance inclusive et durable.

Amen K.

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