Le Burkina Faso vient de franchir une étape décisive vers une gestion moderne et sécurisée de l’identité avec l’adoption, par l’Assemblée législative de Transition, du projet de loi portant sur l’identification unique électronique des personnes physiques. Ce texte, adopté vendredi à Ouagadougou, marque un tournant dans la lutte contre la fraude identitaire et pose les bases d’une gouvernance numérique renforcée au sein du pays.
En effet, grâce à cette loi, le Burkina Faso se dote d’un cadre juridique et institutionnel solide qui permet la création d’un système d’identification électronique robuste, interopérable et accessible à tous. La Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), en charge de l’examen de la loi, a souligné son importance pour garantir une identification unique et fiable des citoyens, ce qui est crucial dans la lutte contre la fraude et les doublons d’identité.
Pour la ministre de la Transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané, ce projet ne se limite pas à la simple gestion des identités. Il s’agit d’un outil indispensable pour une meilleure maîtrise de la population, facilitant ainsi la planification et la mise en œuvre des projets et programmes de développement. Le gouvernement burkinabè se fixe pour objectif d’enrôler au moins 80 % de la population d’ici 2026, une ambition réaliste au vu de l’engagement affiché pour la transformation digitale.
L’introduction de cette identification unique électronique permettra également d’améliorer les services publics, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la sécurité sociale. L’accès à ces services sera facilité, tandis que la transparence et l’efficacité de l’administration publique seront renforcées.
L’adoption de cette loi constitue une avancée majeure dans la digitalisation des services étatiques au Burkina Faso. Elle témoigne de la volonté des autorités de moderniser la gestion publique en s’appuyant sur des technologies de pointe pour offrir aux citoyens un service de qualité tout en renforçant la sécurité des données personnelles.
Amen K.