Alors que les tensions entre Israël et l’Iran atteignent un point critique, le monde pourrait être confronté à une nouvelle crise pétrolière. Les menaces d’affrontements directs entre ces deux puissances régionales font craindre une escalade en guerre ouverte, qui pourrait gravement perturber l’approvisionnement énergétique mondial.
La semaine dernière, le marché des hydrocarbures a déjà ressenti les effets de cette situation explosive, avec une augmentation de plus de 10 dollars du prix du baril de pétrole brut, dépassant ainsi les 80 dollars. Cette hausse soudaine est principalement attribuée à une attaque de représailles menée par l’Iran, qui a lancé environ 200 missiles balistiques sur des bases israéliennes. Cet événement a semé la panique sur les marchés et alimenté les craintes d’une guerre régionale aux conséquences globales.
Les analystes prévoient que si les hostilités se poursuivent, le prix du Brent pourrait s’envoler bien au-delà des niveaux actuels. Le silence de l’OPEP+ sur une éventuelle riposte israélienne ajoute à l’incertitude qui plane sur le marché. Parallèlement, les discussions s’intensifient sur la nécessité d’investir dans des infrastructures de stockage supplémentaires et d’élargir les réseaux de distribution, notamment pour faire face à la volatilité du marché.
Cependant, certains économistes mettent en garde contre des menaces plus sérieuses, comme un éventuel blocus du détroit d’Ormuz par l’Iran. Ce passage stratégique, par lequel transite près d’un tiers du pétrole mondial, pourrait être fermé, provoquant une interruption massive de l’approvisionnement. Un tel scénario entraînerait une hausse vertigineuse des prix du pétrole, intensifiant les pressions inflationnistes à l’échelle mondiale, rappelant les vagues inflationnistes observées après la guerre en Ukraine.
Bref, une escalade du conflit entre Israël et l’Iran aurait des répercussions majeures sur le marché pétrolier international, menaçant d’aggraver les difficultés économiques mondiales et de perturber les chaînes d’approvisionnement énergétiques cruciales.
Amen K.