La collaboration entre la Côte d’Ivoire et son voisin, le Ghana, le deuxième plus grand producteur mondial de cacao, est un signal fort de leur détermination à lutter contre la contrebande, une mission cruciale dans le contexte de la production mondiale de cacao.
Les prix de production plus bas en Côte d’Ivoire par rapport à des pays voisins comme la Guinée et le Libéria attirent les contrebandiers, compromettant ainsi les efforts déployés par ces pays pour maintenir la stabilité du marché. Cette disparité de prix est frappante, avec un kilogramme de cacao coûtant entre 1 600 et 1 700 francs CFA en Guinée et au Libéria, tandis qu’il est vendu à 1 000 francs CFA en Côte d’Ivoire, où le prix reste fixe toute l’année.
Réagissant à cette situation, le Conseil du café et du cacao de Côte d’Ivoire a récemment collaboré avec la police nationale pour intercepter trois camions transportant 1 500 sacs de fèves de cacao à la frontière avec la Guinée. Cette action met en lumière les défis persistants auxquels est confronté le premier producteur mondial de cacao.
Les récents niveaux record des prix mondiaux du cacao ont exacerbé la situation, suscitant des inquiétudes quant à un déficit de fèves et alimentant la contrebande dans les régions productrices de cacao.
Pour faire face à cette problématique, des mesures supplémentaires telles que des patrouilles renforcées aux frontières et une coordination internationale accrue pourraient être nécessaires afin de protéger l’industrie cacaoyère de la région et de garantir sa durabilité à long terme.
Robert Lékpa