À Madagascar, l’année 2022 a été marquée par une montée sans précédent des détournements de fonds publics, atteignant un total dépassant les 76 milliards d’ariary. Cette augmentation significative par rapport aux 15,3 milliards d’ariary enregistrés en 2021 souligne une inquiétante tendance croissante de la corruption au sein du secteur public.
Bien que les responsables de ces actes de corruption devraient normalement faire l’objet de licenciements, la réalité administrative et judiciaire à Madagascar rend cette mesure complexe et ardue. Cette situation met en exergue les défis systémiques auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre la corruption.
Malgré son rattachement à la présidence et son mandat de veiller à la bonne gouvernance, l’Inspection générale de l’État, chargée de lutter contre la corruption et les détournements de fonds publics, opère sous des contraintes sévères. Son manque d’autonomie et d’initiative propre limite considérablement son efficacité dans cette lutte.
Cette analyse des détournements massifs de fonds publics à Madagascar souligne l’impératif de mettre en œuvre des réformes structurelles et de renforcer l’intégrité au sein des institutions gouvernementales. Pour faire face efficacement à la corruption, une approche proactive, transparente et indépendante s’avère cruciale.
La révélation récente par l’Inspection générale de l’État de détournements de fonds publics dépassant les 11,2 milliards d’ariary cette année à Madagascar marque un tournant majeur dans la lutte contre la corruption.
Adiya Wamba