Le projet de loi de révision de la Constitution du Faso a été adopté ce 06 décembre en Conseil des ministres. L’un des chantiers majeurs de cette révision visera l’institutionnalisation des langues nationales comme langues officielles. C’est une démarche historique.
Le Burkina Faso se prépare à franchir une étape significative dans sa politique linguistique. Ce changement marque une évolution considérable dans l’administration et l’enseignement du pays, où le français, jusqu’alors langue officielle, deviendra une langue de travail.
En privilégiant les langues nationales et en diversifiant les langues d’enseignement et de travail, le gouvernement burkinabè aspire à une meilleure représentation de leur héritage culturel et à une autonomie accrue dans leur gestion interne. Ce changement figurera dans le projet de loi de la nouvelle constitution qui sera adopté.
Les autres chantiers-clés de la constitution. Il s’agit entre autres de la suppression du poste du Médiateur du Faso et du Conseil économique et social dont les attributions et les missions seront confiées à une nouvelle institution dénommée Conseil national des communautés.
La prochaine Constitution prévoit la transformation de l’Agence nationale de renseignements en Conseil national de sécurité, et le réaménagement du régime de responsabilité pénale des dirigeants politiques entraînant la suppression de la Haute Cour de Justice dont les compétences seront confiées à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou.
Arrivé au pouvoir en septembre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré a fait du rétablissement de l’intégrité territoriale du Faso une priorité.
Jérôme Sodji