Au Niger, les États-Unis ont pris une direction différente de celle de leur allié traditionnel, la France. En reconnaissant les autorités de transition nigériennes, les États-Unis ont dévié de la ligne habituelle de solidarité occidentale. Les États-Unis ont confirmé implicitement leur reconnaissance des autorités nigériennes de transition.
La présentation des lettres de créance de l’ambassadrice américaine Kathleen Fitzgibbon au ministre des Affaires Étrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré, symbolise cette nouvelle orientation. Une belle leçon des États-Unis à la France.
Le pays de Joe Biden a démontré que les principes de souveraineté nationale et les stratégies géopolitiques individuelles peuvent parfois prévaloir sur les alliances traditionnelles.
La France se trouve dans une situation délicate. Elle a été contrainte de rapatrier son armée du Niger, rappelant son ambassadeur Sylvain Itté qui avait été expulsé en bonne et due forme. Les autorités nigériennes ne comptent pas collaborer avec un partenaire qui respecte la souveraineté du pays.
Les militaires au pouvoir ont pris des mesures strictes telles que le retrait des immunités diplomatiques de l’ambassadeur français et la dénonciation des accords militaires bilatéraux.
Contrairement à la France, la Chine, la Russie et des nations du Golfe, ont choisi de respecter la souveraineté du Niger, favorisant le dialogue plutôt que l’affrontement. Les États-Unis, en reconnaissant le gouvernement de transition, privilégient une approche plus mesurée et respectueuse de la souveraineté nigérienne.
Andréa Doumbé