Le procès du drame du CHU de Cotonou suite à la coupure d’électricité est repoussé au 8 novembre prochain. Il s’agit de l’inculpation de 4 personnes suite à la mort de 4 patients admis à la réanimation survenue après l’interruption de la fourniture du coutrant.
Dans le box des accusés du tribunal de Cotonou figuraient ce mardi quatre prévenus. Tous sont des techniciens en charge de l’électricité et de la maintenance de générateur d’oxygène. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire après la mort de plusieurs personnes en réanimation suite à une panne d’électricité au CHU de Cotonou.
Dans la salle d’audience, étaient également présents le ministre de la Santé et le médecin de garde le 7 octobre, jour du drame. Tous sont passés à la barre et ont répondu aux questions des juges et des avocats. Quelques parents de victimes, très discrets, ont assisté aux débats.
À la lecture de l’acte d’accusation, les quatre accusés ont plaidé non coupables. C’est au cours des débats que le chef de la division électricité de l’hôpital a déclaré avoir oublié de remettre le service de réanimation sur le réseau électrique normal de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) quand le courant a été rétabli.
Pour son avocat, Me Valentin Akoha, cela ne fait pas lui le coupable tout trouvé :« Ce n’est pas une situation qui a été voulue et nous allons travailler à ce qu’on puisse voir qu’en réalité, il n’est pas le coupable. Nous allons essayer de définir tout ça pour voir si, effectivement, il ne peut pas bénéficier d’une circonstance atténuante. »
Sept patients étaient sous respirateur ce jour-là. Quatre sont décédés en moins de 20 minutes. Le fournisseur du générateur d’oxygène a dit que ses deux agents sont poursuivis à tort parce que sa société est irréprochable sur toute sa prestation : fourniture, installation et formation. « Nous ne sommes jamais tombés en panne. Mes agents sont en prison à tort », a-t-il insisté.
Au cours de l’audience, une coupure d’électricité est intervenue, ce qui n’a pas manqué de déclencher des moqueries dans la salle. L’audience a été renvoyée au 8 novembre après être entrée dans le fond du dossier. Avant cette décision, les avocats ont demandé la mise en liberté provisoire de leurs clients. La cour n’a pas accédé à leur requête.
Marcellin