Bien que ce soit le système de monogamie qui est imposé depuis 1964, Yacouba Sangaré un député élu de la majorité présidentielle voudrait changer la donne en autorisant la polygamie dans le pays.
Le parlementaire explique que cette option de plusieurs épouses qui s’introduit dans la législation, vient en guise de solution pour répondre à la réalité en cours. Ceci, afin de combler ainsi le vide juridique qui entoure les nombreuses unions polygamiques traditionnelles dans le pays. Une initiative du député Yacouba, que les mouvements féministes et les associations de droits des femmes du pays n’ont pas du tout digéré et qualifient de »provocation. »
L’élu du parti au pouvoir RHDP qui a déposé une proposition de loi afin d’amender celle du 26 juin 2019, décrit l’environnement matrimonial en Côte d’Ivoire comme « une hypocrisie généralisée ! » Laquelle loi stipule que : ‘’nul ne peut contracter un nouveau mariage avant la dissolution du précédent.’’ Et que seul un officier de l’état pourrait légaliser une union.
Le parlementaire insiste sur l’existence de fait, d’unions avec plusieurs femmes par droit coutumier et préconise donc une polygamie optionnelle en accord avec la future mariée. Ceci pour encadrer juridiquement les épouses car dit-il, « la loi doit protéger tout le monde ».
Des arguments que rejettent fortement la ligue ivoirienne des droits des femmes et l’Association ivoirienne pour le droit des femmes. Accompagnées de Constance Yaï, l’ex-ministre de la Femme et de la Famille, les militantes voient dans ce projet un affaiblissement de la condition féminine.
